dimanche 15 novembre 2015

Gustaw Herling et L'Œil de Naples



Gustaw Herling est un écrivain né à Kielce en 1919 et mort à Naples en 2000. Il subit l'invasion nazie en 1939 et passe en Union sovétique pour organiser la résistance polonaise. La police politique soviétique ne voit pas cette iniative d'un bon œil, Herling alors dans l'ignorance du pacte germano-soviétique, sera envoyé dans un camp de travail forcé. Il tirera de cette expérience le livre Un monde à part qui sera le premier témoignage d'un prisonnier sur les camps soviétiques.

Il épouse la fille de Benedetto Croce et à partir de 1955, il s'installe à Naples.

« Nei primi tempi non ci vivevo bene, a Napoli. Mi sembrava murata nelle sue mitologie che non riuscivo a condividere. Poi, poco per volta mi ci sono affezionato. E ora mi sorregge la convinzione che morirò qui. E' la mia città. Ciò che continua ad affascinarmi è la mancanza di fanatismo della sua gente. […]
Mi scopro a pensare che se un giorno dovesse di nuovo accadere qualcosa di tragico in Europa, riesplodere la follia degli uomini, vivendo qui a Napoli io sarei sicuro di salvarmi".
Gustaw Herling


Le lien avec le projet Dans l'Œil de Naples est né d'une tasse à café typiquement napolitaine, de discussions échangées où a été évoqué un écrit d'Herling extrait de l'ouvrage L'Ile et autres récits qui s'intitule "L'Œil de la Providence". Les circonstances de cette découverte et la similitude des titres aurait pu donner naissance à un nouveau récit d'Herling. Toujours est-il qu'il devenait intéressant d'associer ces écrits et son nom au projet photographique. Un montage à partir de sons enregistrés dans la ville de Naples, de photographies sélectionnées et de citations d'Herling sera mis à la disposition des visiteurs pendant l'exposition du 1er décembre au 15 janvier 2015.


« L’Œil de la Providence changeait d’expression selon l’angle sous lequel on le regardait. Sévère et menaçant; méchant et courroucé ; serein et bienveillant ; ensommeillé et indifférent ; morne et éteint. “Una vera diavoleria”, a dit Malcom, de nouveau avec ce rire bref dans lequel résonnait une note étrange, sourde et indéfinissable.»
Gustaw Herling

« […] la littérature s'efforce de comprendre l'incompréhensible, saisir l'insaisissable, […].  Mais le plus souvent, en littérature, tout se passe comme si une ligne de démarcation distincte séparait la vie de la mort, le Bien du Mal. Alors que pour moi l'important — si difficile à pénétrer —, c'est, et ça a toujours été, la zone limite, la «ligne d'ombre» de Conrad, la survie immobile au milieu d'éléments aux aguets. »
Gustaw Herling




Journal écrit la nuit, Gallimard,‎ 1989, 270 p. 
L'Ile et autres récits, Gallimard,‎ 1992, 210 p.
Le Portrait vénitien et autres récits, Gallimard,‎ 1995, 270 p.

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